Histoire
Le vignoble Têtes au vent est né d’une passion pour le vin, d’une soif de liberté et de nature.
L’histoire du vignoble débute en 2010, au retour d’une balade en moto et de la visite de vignobles québécois. Nous ressentions alors le besoin de donner un nouveau sens à notre vie, de construire quelque chose qui nous survivrait et de laisser ainsi une trace pour les générations futures.
Dès le début, nous avions en tête de produire un vin de qualité supérieure. Et pour ce faire, chaque détail est important, notamment le choix du site. Nous recherchions une terre au sol pauvre et profond pour limiter la vigueur de la vigne et lui permettre d’y puiser les minéraux essentiels à la production d’un raisin de qualité. Après deux années de recherche, nous avons trouvé la perle rare dans la magnifique région de Lanaudière. Une ancienne terre à tabac au sol sablonneux est devenue le berceau du vignoble Têtes au vent.
Source d’émerveillement
Nous avons planté les premières vignes en 2014. Depuis, chaque moment passé au champ est source d’émerveillement. Il est fascinant de voir évoluer la vigne tout au long de la saison. Il n’y a pas un endroit au monde où nous nous sentons mieux que dans le champ, libres et connectés à la nature. La vigne convient à notre tempérament curieux ; elle nous nourrit.
Artisan vigneron
L’idée de devenir artisan vigneron était séduisante, mais n’était pas de tout repos, surtout pour nous, qui n’avions jamais même conduit un tracteur. Mais, citadins que nous étions, nous avons persévéré et travaillons fort, année après année, avec la même passion.
Après dix ans de soins, le vignoble Têtes au vent vous invite à venir vous détendre, à jaser avec nous en toute simplicité et à laisser nos vins uniques vous surprendre.
Nous demeurons tournés vers l’avenir et voulons garder le feu sacré pour continuer de créer, d’expérimenter et de développer des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement à travers un projet familial qui unit, qui surprend, et dont les vins libres font vibrer.
Respecter la nature
Notre approche consiste à produire le raisin de la plus haute qualité possible afin d’élaborer des vins libres et uniques. Pour y arriver, nous ne tentons pas de contrôler la nature, mais plutôt de la comprendre. Cette philosophie nous permet d’intervenir minimalement, au champ comme au chai.
Nous créons, expérimentons et cultivons la vigne de façon raisonnée, sans herbicides ni insecticides. Par exemple, pour minimiser notre empreinte environnementale, nous favorisons les opérations manuelles au champ. Parce que nous voulons nous ancrer à la terre et nous allier à la nature, il nous est impensable de ne pas respecter l’environnement qui nous entoure et notre matière première, la vigne.
Le concept de développement durable guide chacune de nos décisions et de nos actions. En effet, en plus de respecter l’environnement, nous avons également à cœur des considérations économiques et sociales. À titre d’exemples, nous favorisons les entreprises locales dans nos achats, nous embauchons des personnes ayant des problèmes de réinsertion sociale ou de légers handicaps et nous croyons à la valorisation des matières résiduelles, telles que le bois de taille et le marc de raisin. Ces matières sont compostées et réutilisées au vignoble, et nous sommes membre de Synergie Lanaudière, un projet de maillage d’entreprises visant à donner une seconde vie aux matières résiduelles.
Lanaudière, notre territoire.
Jusqu’à la fin des années 1990, la région de Lanaudière, et plus particulièrement celle de Joliette, était considérée comme le royaume du tabac au Québec. Ces terres agricoles produisaient un tabac jaune de qualité supérieure. C’est sur l’une de ces terres sablonneuses au sol profond que s’est établi le vignoble.
En se réchauffant rapidement au printemps, le sable nous permet de produire des raisins de grande qualité qui donnent en général des vins dont les tanins sont souples et fins.
Nos parcelles
Dès le début, nous voulions nous distinguer des vignobles établis de longue date. Nous avons choisi des cépages récemment introduits dans la viticulture québécoise, tels que le frontenac blanc, le frontenac noir et le marquette. Nous avons même poussé l’audace jusqu’à choisir un cépage, le petite perle, qui n’en était alors qu’au stade expérimental au Québec.
Désireux de travailler avec la nature, nous voulions également que nos cépages soient bien adaptés au climat nordique et aux hivers parfois rigoureux. La majorité de nos cépages sont donc rustiques ou semi-rustiques. Mais, nous avons également succombé à certains coups de cœur — chardonnay, riesling et pinot noir —, sachant fort bien qu’il nous faudrait les protéger des grands froids d’hiver.
Le vignoble Têtes au vent est ainsi composé de 12 300 plants répartis sur deux parcelles d’un hectare chacune. La parcelle S, pour sud, a été plantée en 2014, et la parcelle F, à la mémoire de ma mère, Françoise, qui nous a toujours encouragés dans ce projet de fou, comme elle le disait, s’est joint à la première en 2018. Voilà notre terrain de jeu !
Entrevue réalisée en 2021 par Plume Libre. Depuis, le chai a été construit et les premières cuvées y ont été produites.